Cap Sud 2

Départ pour Tobago Cays, le cœur paradisiaque – nous avons l’impression de nous répéter – des Grenadines.

La navigation y est particulière car les hauts fonds coralliens nombreux imposent des déviations de route et doivent être soigneusement contournés pour que le voilier ne se transforme pas en « fortune de mer ». En venant de Mayreau, nous abordons le mouillage des Tobago Cays derrière la barrière de corail en passant entre Petit Bateau et Petit Rameau et nous jetons la pioche à proximité de Baradal toujours avec nos amis Ch’tis. Superbe spot de tortues marines. Nous avons passé beaucoup de temps a essayé de les immortaliser dans la boîte mais sans succès ! La barre de corail est tentante et dès le lendemain matin, nous la franchissons en kayak….. nous sommes vraiment ravis de notre choix d’annexe car personne ne s’y risque en annexe à moteur ; après 15 mn de pagayage soutenu nous débarquons sur Petit Tabac, île complètement déserte. Superbe et sensation agréable et sympa. Île de 350 m sur 30 : langue de sable avec végétation entourée de coraux.


Le lendemain, nos amis Ch’tis nous quittent pour remonter vers le Nord et nous poursuivons vers le Sud, Union Island, le rendez-vous des kite-surfeurs qui organisent une grosse fiesta tous les 21 du mois. Le mouillage étant entouré de récifs coralliens, nous décidons de prendre une bouée pour notre tranquillité nocturne. Nous avions dans l’idée de rejoindre la fête et finalement nous sommes revenus à bord après quelques courses dans le village de Clifton.

Bien nous en a pris ! Un gros catamaran s’était ancré devant nous, à notre avis un peu trop près et, malgré nos demandes insistantes, a refusé de bouger, non sans une certaine arrogance.
A 23h30, le vent ayant forci conformément aux prévisions météo, ce qui devait arriver arriva. Leur arrière est venu s’encastrer sur notre étrave. Heureusement, leur annexe suspendue aux bossoirs a amorti le choc ! Malgré leur 200 CV à fond, impossible pour eux de se dégager, leur safran s’étant coincé dans notre amarre. Pas d’autre solution pour nous que de la trancher au couteau de plongée (merci Michel, on a mis des couteaux partout, merci Guillaume, on l’avait acheté pour toi!). Et nous nous retrouvons, par nuit noire, dans un mouillage encombré, bordé de récifs, sous pluie battante avec grosses rafales à manœuvrer en urgence pour reprendre notre bouée. Autant dire, situation que nous essayons de ne jamais rencontrer. Finalement, nous nous débrouillons pas si mal. Bonne synchronisation, pas d’énervement, mais un peu d’adrénaline positive quand même ! Et franchement en colère face à la désinvolture de nos voisins, ripailleurs plus que marins.
Un peu de repos bien mérité le lendemain, et visite de l’île où nous découvrons le revers de la carte postale.

Un petit resto local accueillant plus les ouvriers de l’aéroport que les touristes des resorts. Sympas les deux tenancières appréciant vraisemblablement la bonne cuisine qu’elles préparaient : poisson séché, banane verte, banane plantain, patate douce, igname à l’huile de coco, plat unique.

Le lendemain nous aurions sûrement profité de la viande en quantité dans une grande bassine qui attendait de s’attendrir en plein cagnard derrière la cuisine !
Pour finir notre tour des Grenadines Saint Vincent, nous mouillons à PSV « Petit Saint Vincent » en une courte navigation passant entre Punaise et Morpion, banc de sable planté d’un unique parasol à demeure sous lequel l’hôtel de l’île privée de PSV propose un « lunch picnic »pour ses clients. Les kite-surfers ne manquent pas d’investir les lieux en mouillant à proximité. Rien à voir sur PSV à part la plage accessible de sable blanc extra fin et le beach bar de l’hôtel sans WiFi : la two bedroom villa à 13 200 dollars US la semaine n’est pas pour nous !

Et ça tombe bien car au final, cela ne nous donne pas vraiment envie. Ce séjour dans les Grenadines lors des différentes escales nous révèle peut-être plus qu’ailleurs, le gouffre qui existe entre quelques privilégiés qui s’arrogent la jouissance de territoires entretenus pour eux par les autochtones (l’esclavage a été aboli mais…) et le reste de la population qui ne sait comment se débarrasser des déchets des produits de consommation importés.

Après une belle navigation au près avec la trinquette par 20 noeuds de vent, doublant un Moody 425 facilement -nous apprécions cette petite voile d’avant dans ce type d’allure qui montre son efficacité- , nous faisons escale à Bequia les 25 et 26 janvier pour effectuer les formalités de clearance de départ.


La plus belle maison de Bequia héberge l’admininistration des douanes et de l’immigration
Plaisir de signer les documents d’un pays où le jet ski est interdit!
La seule annexe sans moteur, la nôtre, est un peu coincée…

Nous en profitons pour faire une balade dans l’île, côté nord cette fois.

Et ça sentait la Marie-Jeanne !

L’atelier du pneu


Demain départ pour Sainte-Lucie avec, si nécessaire pour arriver de jour, escale à Saint-Vincent.


Dernier coucher de soleil sur les Grenadines

 

 

4 commentaires sur “Cap Sud 2

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  1. Dans les îles au chaud, quel bonheur car ici nous serions mieux sous la couette...entre pluie neigeuse vent impossible...un petit punch comme à Ste Lucie pour nous réchauffer.. et donner le moral dit :

    Dans les îles au chaud, quel bonheur car ici nous serions mieux sous la couette….entre pluie neigeuse vent impossible….gilets jaunes…..mauvaises nouvelles à la T V…
    Un petit punch comme à Ste Lucie pour nous réchauffer….et nous remonter le moral serait le bienvenu !!! .
    Profitez bien.
    Bises Anne

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    1. Dans les îles au chaud, quel bonheur car ici nous serions mieux sous la couette...entre pluie neigeuse vent impossible...un petit punch comme à Ste Lucie pour nous réchauffer.. et donner le moral dit :

      Dans les îles au chaud, quel bonheur car ici nous serions mieux sous la couette….entre pluie neigeuse vent impossible….gilets jaunes…..mauvaises nouvelles à la T V..

      Un petit punch comme à Ste Lucie pour nous réchauffer….et nous remonter le moral serait le bienvenu !!! .
      Profitez bien.
      Bises Anne

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  2. Ça fait forcément rêver… Connaissez-vous l’Atlas des îles abandonnées de Judith Schalansky, préfacé par De Kersauson, trinitain d’adoption..?
    Bises de JLoïc et du parrain de Marie-Laure…

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  3. Finalement bien équipé avec un double écran, d’un côté le texte et les photos, et de l’autre la carte de Gogol Map, même le Parisien il arrive à suivre votre périple.
    Et Petite Martinique ? Vous y êtes pas allé à Petite Martinique ?
    En tout cas ça fait envie, et je parle pas que de la Marie-Jeanne.
    Eric

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